Page:Coquerel - Histoire des églises du désert, Tome 1.djvu/248

Cette page a été validée par deux contributeurs.
234
histoire.

« Interrogé s’il n’a jamais reçu aucun de ses frères au saint ministère,

« A répondu et dénié ;

« Interrogé si depuis qu’il a reçu l’imposition des mains il s’est regardé comme indépendant de tous les autres ministres, tant de ceux qui sont dans les pays étrangers que de ceux qui peuvent être répandus dans le royaume,

« A répondu qu’il ne s’était point regardé comme indépendant, puisqu’en recevant l’imposition des mains il s’était soumis à la discipline qui était suivie dans les églises réformées de France, lorsque la religion protestante y était publiquement exercée ;

« Interpellé de nous dire quels étaient les principaux points de cette discipline,

« A répondu que lorsqu’un ministre prévarique dans ses fonctions, les fidèles assemblés conjointement avec les ministres étrangers, s’il y en a, ou ceux qui peuvent se trouver dans le pays, sont en droit d’interdire à un pasteur les fonctions de son ministère ;

« Interrogé si cette juridiction se fait à la pluralité des voix,

« A répondu et dit qu’on choisissait ceux qui étaient regardés comme les plus honnêtes gens de l’assemblée, avec un pareil nombre de ministres, et que la voix des ministres avait toujours une plus grande autorité ;

« Interrogé de quelle manière on peut établir juridiquement qu’un ministre a prévariqué,

« A répondu que cela s’établissait par une enquête, qui était ensuite rapportée à l’assemblée, et sur laquelle il était jugé ;

« Avons exhibé à l’accusé un cahier de papier composé de douze feuilles in-12, cousu avec du fil, écrit qui commence par ces mots : Évangile selon saint