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des églises du désert.

assemblées ; voilà qui est bien, mais il faudrait multiplier le nombre des pasteurs. »

« Il est temps que j’achève le catalogue de mes assemblées ; j’en vais faire la clôture par celle qui se tint le lundi dans la nuit, composée des églises de Monoblet,5 juillet. de Sauve et de Durfort. Ces différentes assemblées, prises dans le total, pouvaient monter au-delà de trois mille personnes. Dans toutes, nous avons administré la sainte cène ; dans aucune, nous n’avons eu aucune alarme ; dans presque toutes, nous avons reçu des gens à la paix de l’église, à qui la sainte cène avait été interdite, ou pour avoir solennisé leur mariage dans l’église romaine, ou pour y avoir fait baptiser leurs enfants. Dans le cours de ma visite, j’ai béni environ quinze mariages, et baptisé autant d’enfants. Mais qu’il serait à souhaiter que le nombre en eût été plus grand, et qu’il est affligeant en même temps que tous n’aient pas le même zèle et le même courage, et qu’il soit des gens assez lâches pour faire bénir leurs mariages et baptiser leurs enfants dans une église où un morceau de pâte est adoré à la place du Créateur. Je vous l’avoue, cette indigne conduite en a découragé beaucoup. Invitez quelqu’un de nos amis à écrire sur la matière pour nous aider à bannir, s’il est possible, du milieu de nos églises, un si détestable et criminel usage. »

« Vous ferais-je remarquer pour la fin que tant d’ouvrage demande beaucoup. Mais ce serait peu que la prédication et l’administration de la sainte cène, s’il ne fallait, après avoir vaqué à ses fonctions, faire de longs trajets, et si, arrivant dans une assemblée, le pasteur pouvait prendre quelque repos. Mais le moment qu’il arrive à l’assemblée est épié par mille personnes qui, chacune, a un mot à lui dire, ou un cas de