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des églises du désert.

ment et fort heureusement. Partant de là, nous assemblâmes 14 juin.le lundi matin les églises de Valleraugue, des Plantiès, et l’autre partie de celle de Saint-André. De là, nous étant rendus du côté de Meyrueis, nous étions résolu d’en assembler l’église le mardi matin. Mais une compagnie de soldats qui descendaient de Pradels, et qui étaient de couchée dans cette ville, détourna mal à propos les conducteurs des assemblées de cet endroit de donner avis de notre dessein à cette église ; ainsi obligés de retourner sur nos pas sans rien faire, nous nous rendîmes à une assemblée que nous avions fait convoquer de plusieurs églises : 16 juin.c’était le mercredi matin. Cette assemblée était double ; là étaient les députés des églises du haut Languedoc, de Meyrueis, du Vigan, et de tout ce canton qui, ayant demandé en plusieurs synodes qu’il en fut tenu un chaque année sur la montagne de l’Aigual, et leur demande ayant été accordée, s’étaient rendus dans ce lieu pour la première fois. Après l’exercice fini, ayant campé sur le gazon, ce nouveau corps commença à délibérer sur le sujet qui l’assemblait. Trois choses furent mises en délibération et conclues : la première, le retour de M. Roux fondé sur la délibération du dernier synode, sur la nécessité des églises, et sur le préjudice qu’un plus long délai causerait aux autres prédicateurs, tendant comme lui à la perfection des sciences salutaires ; la deuxième, le dénombrement des protestants, conformément à la réquisition du ministre de M. l’ambassadeur de Hollande ; la troisième, un jeûne général ; la quatrième fut mise sur le tapis à l’occasion d’un jeune homme qui s’était mêlé de prêcher, mais de qui les mœurs ne répondaient pas à la profession ; il fut congédié. »