Dubois courut à La Haye, et arrangea, dans une
taverne hollandaise, avec le lord Stanhope, à la1716.
24 août.
1717.
4 janvier.
lueur d’une mauvaise lampe, et à la suite d’une conversation
aiguisée des mots les plus piquants, les articles
du traité de la triple alliance, qui changea
la face politique de l’Europe, défit l’alliance du pacte
de famille, garantit la succession protestante à la couronne
d’Angleterre, et eut pour résultat l’expulsion
des Jacobites de Paris, et l’ordre intimé par le
régent à Jacques III de passer les Alpes. Au moins
dans cette circonstance, il faut reconnaître que le
futur cardinal préféra les intérêts de son pays à ceux
de Rome.
On voit ainsi qu’une alliance intime avec la première
puissance protestante de l’Europe fut la mesure
politique la plus décidée du commencement de la
régence ; mais, pour compléter l’attente des protestants
français, il fallait que la cour de Versailles se
brouillât ouvertement avec le cabinet semi-monastique
de l’Escurial. C’est ce qui ne tarda pas à survenir
par les rêves belliqueux du cardinal Alberoni,1718.
2 août.
qui décidèrent le régent à signer le traité de la quadruple alliance, où la France, l’Angleterre, la Hollande
et l’Empire, si longtemps divisés, se réunirent
contre le cabinet de Madrid. Ces grands bouleversements
diplomatiques se tramaient par deux prêtres,
l’un, Dubois, les scella pour défendre son maître et
son élévation ; l’autre, Alberoni, les rendit nécessaires
par ses artifices provocateurs : mais finalement les
stratagèmes guerriers du cardinal durent céder aux
finesses prudentes de l’abbé. D’ailleurs le récent
plein d’insouciance et incapable de réaliser la moindre
amélioration qui eût coulé à sa paresse, laissait aller
les lois fiscales contre les protestants. En vain M. de