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La nuit montait. Dans le sombre azur du levant venaient d’éclore quelques débiles étoiles ; il ne restait plus du crépuscule qu’une brume rousse, semblable à celle qui suit les feux d’artifice ; et le flâneur quelconque, dont la contemplation de la nature avait, ce soir-là, fait un poète, fut un instant tout fier et tout troublé en songeant que le soleil s’était couché pour lui seul.