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VI

BALLADE EN FAVEUR DES RATÉS


 
Tristes vaincus, à l’œil terne, au teint rance,
Anciens chanteurs ayant perdu la voix,
On n’a pour vous pitié ni déférence.
Mais je prétends vous venger ― je le dois ―
Des coups de pied de l’âne et du bourgeois.
Car le destin fut vraiment trop sévère
Et d’amertume a rempli votre verre.
Artistes fous et poètes crottés,