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Viens ! Je t’aime ! Rentrons. La promenade est faite.
La claire nuit de Juin vient d’allumer ses feux ;
Le clocher du gros bourg, où nous logeons tous deux,
Se rapproche, et la lune en argente le faîte.

Regagnons lentement l’auberge, où l’on apprête
La chambre et le grand lit aux draps frais. Je te veux !
Et, pour qu’en cheminant je baise tes cheveux,
Sur mon épaule heureuse abandonne ta tête.