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Car ces êtres sont de la race
Du vice et de la pauvreté,
Qui font les enfances sans grâce
Et les tristesses sans beauté.


II

Les berceaux ont leurs destinées !
Et vous ne les avez pas vus,
Les fronts de mères inclinées
Comme la Vierge sur Jésus.

Vos sombres âmes stupéfaites,
Enfants, ne se rappellent pas
La chambre joyeuse, les fêtes
Du premier cri, du premier pas,

La gambade faite en chemise
Sur le tapis, devant le feu,
La gaîté bruyante et permise,
Et l’aïeule qui gronde un peu.