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déffendu au fond, parceque par deva,t les jues ſupérieurs on plaide à toutes fins et c'est encore par ce même motif qu'elle persistera a ſoutenir et à prouver que la demande qu'on lui a formée est dénuée de prétexte et de fondement.

Les demandeurs la citerne qu'ils nomment fontaine et le fond ſur lequel elle est ſituée comm'étant une place et une fontaine publique, mais la consultante a prouvé que ce fond et cette fontaine lui appartiennent en toute proprieté pour l'avoir acquise du ſr Morand de Chambery par acte du dix neuf janvier mil ſept cent ſoixante et douze qui a été communiqué au procés.

Les demandeurs ne nient pas que cette citerne ou ſoit fontaine, ainsi que le fond ſur lequel elle éxiste ſoit renfermée dans les confins de cet acte d'échange, parcequ'ils ſcavent parfaitement que l'identité ſeroit facile à reconnoitre ; mais ils disent que cet acte ne peut leur nuire, parcequ'il leur est étranger ; qu'il n'a point été fait avec eux et qu'il ne peut être d'aucune utilité à la consultante ; ils ajoutent que ſon mari pensoit ſi peu que la place est la fontaine eut été comprise dans l'échange qu'il établit une ſéparation entre cette place et ſa cour en plantant des laves derriere la fontaine.

L'acte d'échange n'a pas été fait avec les habitants de ſt Martin ou plutot avec les auteurs de ce procés parceque leur présence y étoit inutile n'ayant aucun intérêt à la citerne et au fond qui appartenoient au ſr Morad ; mais conclure de là que l'acte d'échange n'est d'aucune utilité à la consultante, la conséquence est fauſse.

On prétend que ce fond et cette citerne ſont une place et une fontaine publique, on en reclame la jouissance à ce titre, la consultante établit par un titre authentique que ce fond et cette prétendue fontaie lui ont été transmis en toute proprieté, les habitats nopposent d'aucun titre contraire qui établiſse leur ſistème ; ils ſeront même toujours dans l'impoſsibilité d'en produire aucun et déja dans une occurrence pareille on doit donner la préfférence au titre parceque ce n'est pas avec des allegués dénués de preuve que l'on détruit une proprieté justiffiée par titre.

Le fond et la citerne appartenante en proprieté à la consulante et à ſon