encensoir où brûlaient quelques grains d’encens ; les trois hommes font le tour de l’izba en chantant : « Dieu saint ! » « Allons, » pensa Gritzka, « le pope arrive avec la croix ; je vais me mettre près de la porte et, quand il entrera, je lui demanderai sa bénédiction. » Il se plaça près de la porte et attendit. Ayant fait trois fois le tour de l’izba, le pope se mit en devoir d’y pénétrer, mais dès qu’il en eut franchi le seuil, il recula brusquement : Gritzka venait de lui tendre sa main bleue. L’ecclésiastique s’enfuit aussitôt, sauta sur le dos de la jument et, faute de fouet, se mit à lui cingler les flancs avec l’encensoir. L’animal partit au galop ; le pope alors essaya de modérer la fougue de sa monture, mais il s’y prit mal et ne fit que l’exciter davantage. Dans sa course folle, la jument rencontra un obstacle contre lequel elle buta. Le pope vida les étriers et, dans sa chute, se fracassa la tête. Quant aux deux frères, ils retournèrent chez eux sans avoir mieux réussi l’un que l’autre.
LXX
LA FILLE SANS TÊTE
n paysan vivait avec sa femme. Il mena une
vache à la foire et la vendit à un moujik
d’un autre village ; après avoir bu ensemble un pot