LXVI
LA JUIVE
n gars allait chercher du travail ; chemin
faisant, il entra dans un cabaret pour y passer
la nuit. Le cabaret était tenu par un Juif et sa
femme. Le soir venu, ils se couchèrent sur le
plancher. La nuit, la Juive eût trop chaud ; moitié
endormie, moitié éveillée, elle rejeta tout ce qu’elle
avait sur elle et resta le κυλ à découvert. Le gars,
à cette vue, fut pris d’un désir qu’il satisfit sans
hésitation : il assaillit la femme de son hôte et se
mit en devoir de la βαισερ. « Volko, Volko ! » fit la
Juive, croyant avoir affaire à son mari. — « Tais-toi
donc avec tes Volko, » répondit le gars, « tu
vas réveiller le Juif. » La femme promena sa
main sur la tête du jeune homme et n’y trouva pas
les boucles de cheveux que les Juifs ont coutume
de porter sur les tempes. « Eh ! Volko, est-ce toi ? »
demanda-t-elle. — « Allons, silence ! » dit le gars,
qui se hâta de terminer son affaire.
jusqu’à la porte et s’élança hors de la maison. Le lendemain, le peintre, apercevant le Tsigane dans la rue, au milieu de plusieurs personnes, vint se mêler au groupe. « Ah ! mes amis ! » commença-t-il, « qu’est-ce qui est arrivé hier chez moi ! Les Saints ont pris la fuite… » À ces mots, le Tsigane ne put se contenir : « Je t’εμμερδε, « répliqua-t-il au peintre, » quand tu leur brûleras encore le υιτ, ils ne se sauveront plus comme cela. »