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champs de blé noir parfumés. Souvent il se disait : « Je pourrais là-bas, tout aussi bien qu’ici, m’amuser et recevoir mes amis.


IV

Or, un beau matin, en sortant d’un bal — sans prévenir personne, selon sa coutume — il rentra à l’hôtel, prit son or, acheta un cheval et des armes, car les routes n’étaient pas aussi sûres que de nos jours, et revint en Bretagne.

Le voyage s’effectua sans encombres et, à son arrivée, il acheta un superbe château aux environs de Plélan.

Après cela les fêtes commencèrent. Les gentilshommes de la contrée furent invités.

Les meutes de chiens aboyèrent dans les cours. Les cors retentirent dans la forêt. La musique se fit entendre dans les salons.

Les dîners, les bals, les chasses ne cessèrent pas. Des prodigalités sans nombre furent faites, les pauvres seuls n’y prirent pas part et se virent délaissés et oubliés.

À ce train, la bûche d’or diminua sensiblement, aussi le marquis de Comper voulut-il