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Tous les jours suivants, ce fut la même chose et l’on vint de très loin admirer ce chien incomparable.

Un chasseur émerveillé offrit un prix considérable de l’animal. Le bonhomme, qui avait déjà refusé plusieurs acheteurs, accepta cette fois, mais à la condition qu’il conserverait le collier de son chien.

Ce marché fut accepté.


IV

Quelques mois s’écoulèrent et le gars revint encore à la maison.

— La foire de Saint-Aubin-du-Cormier, dit-il à son père, aura lieu bientôt, et ce jour-là je me changerai en un beau cheval que vous conduirez vendre à la foire. Je serai très fringant, mais ne craignez rien, vous pourrez me monter sans crainte. Mon premier maître — qui n’est autre que le diable, comme vous savez — viendra pour m’acheter ; vendez-moi s’il vous offre une grosse somme d’argent, mais à aucun prix ne lui cédez le licol.

— Il sera fait selon ton désir, mon gars.