Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/30

Cette page a été validée par deux contributeurs.

parce que les vagues, en se retirant trop précipitamment, l’avaient abandonné sur le sable.

N’écoutant que son bon cœur il reporta le poisson dans les flots.

Une autre fois, en regardant à ses pieds, il vit une fourmi qui, malgré des efforts inouïs, ne parvenait pas, à cause de l’irrégularité du sol, à transporter son œuf dans une fourmilière. Il eut pitié d’elle et lui présenta un brin de paille sur lequel elle monta, et il la porta, avec son œuf, où elle voulait se rendre.

Enfin, en longeant une haie, il entendit des cris déchirants dans un champ voisin.

Il s’y rendit aussitôt et vit un malheureux corbeau qui s’était laissé prendre dans les mailles d’un filet. Il courut bien vite à son secours, coupa les fils qui le retenaient prisonnier et lui donna la liberté.

L’oiseau noir, en s’envolant, poussa un cri joyeux de délivrance qui remplit de joie le cœur du voyageur.

Longtemps après ces trois rencontres, Jean, en traversant les rues de la capitale d’un petit royaume, inconnu de nos jours, entendit des