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approcher et monter. Aussitôt dessus, il la fouailla de sa baguette.

Le cheval trembla des pieds à la tête ; puis il fit des bonds terribles, cherchant à jeter son cavalier par terre sans pouvoir y réussir. Il eut bientôt le corps couvert d’écume, ses jambes fléchirent, et, finalement épuisé, n’en pouvant plus, il tomba mort au pied d’un menhir.

Quand, le lendemain matin, on alla pour le voir, à l’endroit où il avait expiré, on ne l’y trouva plus. Le diable, qui devait être son compère, l’avait emporté, depuis cette nuit on ne l’a revu ni à Pipriac, ni ailleurs.

(Conté par Mlle Le Gall qui habite
le château de la Perdrilaye.)


LE POULAIN DE LA HELLIÈRE

Au mois de mai 1899, une sorte de poulain, ayant une crinière de lion, se promenait la nuit dans les champs de la ferme de la Hellière, près de Bain-de-Bretagne. On l’a même aperçu, en plein jour, dans une pâture près des habitations.