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votre poule qui a mon grain dans le ventre.

Malgré les récriminations de la bonne femme et les cris de la poule, il s’empara de l’oiseau et l’emporta chez lui.


II

Quelques jours après, le devin, — comme on l’appelait encore, — s’en alla frapper à la porte d’une riche fermière.

Pan, pan, pan !

— Qu’est là ?

— Mirlificochet, c’est ma.

— Qu’y a-t-il pour votre service ? demanda la fermière peu flattée d’une pareille visite.

— Je viens vous demander la permission de déposer chez vous, pour quelques instants, la poule que voici à laquelle j’ai lié les pattes et les ailes.

— Qu’à cela ne tienne, répondit la paysanne, heureuse de s’en tirer à si peu de frais.

— Mettez-la là.

Il ne lui sera fait ni bien ni ma.

Mirlificochet mit sa poule dans un coin et partit.

Dans les villages, les cochons courent en