Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le trousseau fut préparé en un clin d’oeil, et le petit tailleur en s’en allant répéta : « N’oubliez pas, surtout, le nom du petit père Ragolu. »

Les fêtes, chez la reine, se succédèrent sans interruption à l’occasion du mariage de son fils, et Marie y prit un tel plaisir qu’elle oublia presque le service des fées et du tailleur.

Quand le moment des invitations à la noce fut arrivé, elle se rappela les noms des fées Grosses-Lèvres et Gros-Doigt, mais elle ne se souvint plus de celui du tailleur.

« Ma fois tant pis, s’écria-t-elle, ce nain ne songe sans doute plus à ma promesse. »

Le jour de la noce, un repas splendide et plantureux réunit tous les invités, parmi lesquels se trouvaient les deux fées.

Au moment de se mettre à table on entendit des cris et une bousculade dans les corridors conduisant à la salle du festin. Malgré la défense énergique des valets, le petit tailleur, accompagné de ses ouvriers, fit