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n’y revinrent jamais. Malgré cela l’étranger continuait à venir au village et se montrait surtout assidu près d’une fille du nom de Jeanne. Ils valsaient un soir ensemble, chez la femme Guérin, lorsque celle-ci, assise dans un coin avec sa garçaille sur les genoux, fit la remarque que, chaque fois que le couple s’avançait, l’enfant jetait des cris lamentables. Ce fait étrange l’étonna.

Elle avait entendu dire que, lorsque le diable s’approchait d’un innocent, c’est-à-dire d’une garçaille n’ayant pas l’âge de raison, le pauvre petit se mettait à pleurer. Elle examina donc attentivement les jambes du monsieur, car elle savait aussi que Satan peut s’enmorphoser (se métamorphoser) comme il veut, mais qu’il lui reste toujours un pied difforme.

Qu’on juge de son épouvante, lorsqu’elle vit au bout du pantalon du danseur un pied fourchu. Elle le fit remarquer à plusieurs jeunes gars qui, sans mot dire, sortirent aussitôt, montèrent à cheval et, s’en allèrent au galop chercher le curé de Fougeray, car celui de Derval était absent.