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suis obligé de m’en remettre au lecteur pour suppléer aux intermédiaires, s’il s’y intéresse assez pour cela.

Un principe est le résultat général d’un certain nombre de faits particuliers. Toutes les fois que l’ensemble de ces faits subit quelques changemens, le principe qui en résultoit se modifie : mais alors cette modification elle-même devient principe.

Tout dans l’univers a donc ses principes, c’est-à-dire, toutes les combinaisons, soit d’existences, soit d’événemens, mènent à un résultat : et ce résultat est toujours pareil, toutes les fois que les combinaisons sont les mêmes. C’est ce résultat qu’on nomme principe.

Ce résultat n’est général que par rapport aux combinaisons desquelles il résulte. Il n’est donc général que d’une manière relative et non d’une manière absolue. Cette distinction est d’une grande importance, et c’est faute de l’avoir faite, que l’on a conçu tant d’idées erronées sur ce qui constituoit un principe.

Il y a des principes universels, parce qu’il y a des données premières, qui existent également dans toutes les combinai-