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jour se présentèrent tout à coup à mon esprit. Encore six mois de gêne et de contrainte ! m’écriai-je ; six mois pendant lesquels j’offense un homme qui m’avait témoigné de l’amitié, j’expose une femme qui m’aime ; je cours le risque de lui ravir la seule situation où elle puisse vivre tranquille et considérée ; je trompe mon père ; et pourquoi ? Pour ne pas braver un instant une douleur qui, tôt ou tard, est inévitable ! Ne l’éprouvons-nous pas chaque jour en détail et goutte à goutte, cette douleur ? Je ne fais que du mal à Ellénore ; mon sentiment, tel qu’il est, ne peut la satisfaire. Je me sacrifie pour elle sans fruit pour son bonheur ; et moi, je vis ici sans utilité, sans indépendance, n’ayant pas un instant de libre, ne pouvant respirer une heure en paix. J’entrai chez Ellénore tout occupé de ces réflexions. Je la trouvai seule. Je reste encore six mois, lui dis-je. — Vous m’annoncez cette nouvelle bien sèchement. — C’est que je crains beaucoup, je l’avoue, les consé-