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approche de ce qu’une courte absence avait calmé l’effervescence d’une jeune tête ; et je démêlais dans ce sourire une sorte de mépris pour moi. Par degrés mes sentiments se réveillèrent. Je m’étais levé, ce jour-là même, ne songeant plus à Ellénore ; une heure après avoir reçu la nouvelle de son arrivée, son image errait devant mes yeux, régnait sur mon cœur, et j’avais la fièvre de la crainte de ne pas la voir.

Je restai chez moi toute la journée ; je m’y tins, pour ainsi dire, caché : je tremblais que le moindre mouvement ne prévînt notre rencontre. Rien pourtant n’était plus simple, plus certain ; mais je la désirais avec tant d’ardeur, qu’elle me paraissait impossible. L’impatience me dévorait : à tous les instants je consultais ma montre. J’étais obligé d’ouvrir la fenêtre pour respirer ; mon sang me brûlait en circulant dans mes veines.

Enfin j’entendis sonner l’heure à laquelle je devais me rendre chez le comte. Mon impa-