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liberté grossière et licencieuse, le dédommagement des dangers et des fatigues.

La seconde pièce a pour titre les Piccolomini. Dans cette pièce commence l’action ; mais la pièce finit sans que l’action se termine. Le nœud se forme, les caractères se développent, la dernière scène du cinquième acte arrive, et la toile tombe. Ce n’est que dans la troisième pièce, dans la Mort de Wallstein, que le poëte a placé le dénoûment. Les deux premières ne sont donc en réalité qu’une exposition qui contient plus de quatre mille vers.

Les trois pièces de Schiller ne semblent pas pouvoir être représentées séparément ; elles le sont cependant en Allemagne. Les Allemands tolèrent ainsi tantôt une pièce sans action, le Camp de Wallstein ; tantôt une action sans dénoûment, les Piccolomini ; tantôt un dénoûment sans exposition, la Mort de Wallstein.

En concevant le projet de faire connaître au public français cet ouvrage de Schiller, j’ai senti qu’il fallait réunir en une seule les trois