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tentative. Je sortais, je rentrais, je prenais la main d’Ellénore, je commençais une phrase que j’interrompais aussitôt ; je regardais la marche du soleil qui s’inclinait vers l’horizon. La nuit revint, j’ajournai de nouveau. Un jour me restait : c’était assez d’une heure.

Ce jour se passa comme le précédent. J’écrivis à M. de T*** pour lui demander du temps encore : et, comme il est naturel aux caractères faibles de le faire, j’entassai dans ma lettre mille raisonnements pour justifier mon retard, pour démontrer qu’il ne changeait rien à la résolution que j’avais prise, et que, dès l’instant même, on pouvait regarder mes liens avec Ellénore comme brisés pour jamais.