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conque pour une combinaison nouvelle des intérêts dans la commune. — Or, si elle remplit cette première condition extérieure et sine qua non de réalisabilité, cette Théorie de Réforme sociale est évidemment susceptible d’être vérifiée par une mise en expérience qui n’exige que l’étendue moyenne du terrain occupé par une Commune rurale. Cette condition fondamentale de toute Réforme sociale réelle exclut toute tentative sur l’État et tout danger pour la Société existante.

    uns l’ont fait, frappés de l’importance capitale que nous donnons à la question de l’état de la Commune, qu’on ne vienne pas nous reprocher de méconnaître ou d’ignorer la valeur des questions relatives à l’Association des Communes dans l’Unité nationale et des Unités nationales dans la grande Unité humanitaire. Nous savons fort bien que pour avoir une pyramide il ne suffit pas d’avoir des pierres convenablement taillées, qu’il faut encore que ces pierres soient rangées, superposées et jointes en assises successives, depuis la base jusqu’à la pierre angulaire du sommet ; mais ce que nous savons et ce que nous demandons à bien faire comprendre, c’est que, pour avoir une pyramide solide et bien construite, il faut avant tout avoir, bien saines et convenablement taillées, les pierres dont la pyramide doit être formée. Les pierres de base de la grande pyramide sociale, ce sont les Communes rurales ordinaires ; les pierres de la seconde assise sont les communes chefs-lieux de canton ; celles de la troisième assise sont les chefs-lieux d’arrondissement, et ainsi de suite jusqu’à la pierre angulaire du sommet, qui représente la grande cité capitale du globe, dont Fourier est allé jusqu’à déterminer d’avance l’emplacement. Cette dernière remarque suffirait à elle seule pour prouver combien est erronée et légère l’accusation que nous repoussons en ce moment.