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conséquent tous les Maux de l’ordre social, pourraient disparaître progressivement en proportion des améliorations que subiraient les Institutions ou généralement, le Mécanisme social.

Il résulte de ce Principe incontestable, que l’on peut concevoir l’Homme, placé dans un Mécanisme social si heureusement combiné par son intelligence et tellement favorable aux bons essors de l’Activité et des Passions humaines que l’Individu, dans ce Système social, aimât naturellement ses semblables dont il ne recevrait que des bienfaits, et travaillât librement et passionnément au Bien général, parfaitement identifié à son propre Bien.

Ainsi, dans ce régime supérieur, au sein duquel l’Humanité accomplirait ses Destinées en développant progressivement toutes ses hautes facultés, l’Individu, jouissant de la plénitude de sa Liberté, vivrait dévoué et religieux, et pratiquerait nécessairement[1] toutes les Vertus sociales, puisque, dans ce régime de Vérité et de Justice,

  1. Jouissant de la plénitude de sa liberté, pratiquerait nécessairement… Oui, sans doute, quoique des esprits irréfléchis puissent voir ici une contradiction dans les termes : L’homme pourrait faire le Mal, mais il n’aimerait, et par conséquent il ne voudrait, et il ne pratiquerait que le Bien ; telle est l’idée de la haute alliance de la Liberté virtuelle de l’Homme et de la nécessité pratique du Bien à l’exclusion du Mal par l’attrait supérieur, et, en poussant à la limite, par l’attrait absolu du Bien.