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méthode de Vérification propre aux Sciences d’Application.

S’il s’agit de Moteurs à feu, par exemple, il est de toute évidence que l’hypothèse la plus parfaite serait celle qui, au moyen de l’Appareil le plus économique, utiliserait toute la Force motrice du feu, sans qu’aucune partie de cette énergie s’usât en efforts inutiles, ou s’exerçât en efforts nuisibles ou dangereux.

Dans le cas où une Machine aussi parfaite serait découverte, où les plans en seraient approuvés par les Ingénieurs qui les auraient étudiés, et où ceux-ci seraient certains à priori que ce Mécanisme nouveau est appelé, par sa perfection, à se substituer rapidement aux Moteurs en usage, serait-il raisonnable, ne serait-il même pas absolument extravagant, de la part de ces Ingénieurs, d’exciter à la suppression, à l’abolition, à la destruction de toutes les Machines existantes, et de demander une Loi qui décrétât l’adoption immédiate et universelle de la Machine nouvelle ? Certes, il n’y aurait pas de nom pour caractériser une pareille folie.

Évidemment, des Savants réels ne sauraient donner dans ce travers révolutionnaire. Bien loin d’agir révolutionnairement contre les Machines existantes, celles-ci fussent-elles ce que l’on peut imaginer de plus mauvais ; bien loin d’en provoquer le renversement violent, de demander à la Loi, à l’Autorité, à la Force politique, la généralisation du nouveau Procédé, évidemment, des Sa-