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dans l’ordre moral, à une exagération de Liberté, très-dangereuse eu égard à ces mêmes conditions imparfaites actuelles ; ces différents défenseurs simplistes[1] du Principe libéral, nous accusent très-aveuglément et très-faussement d’Illibéralisme.

D’autre part, les défenseurs du principe de l’Ordre s’entendant accuser par nous de n’avoir que très-étroitement compris l’Ordre pour n’avoir demandé qu’à la Répression et à la Compression politique, légale, religieuse ou morale, des garanties d’Ordre incomplètes et relativement fausses, au lieu d’avoir recherché des garanties d’Ordre, complètes et justes, en recherchant des Combinaisons sociales favorables au Développement ordonné, plein et harmonique de la Liberté ; ces défenseurs simplistes[2] du principe de l’Ordre nous accusent, tout

  1. Les Économistes de la vieille École, les Révolutionnaires politiques, les Révolutionnaires sociaux, ceux qui, sans offrir des garanties d’ordre, poursuivent l’abolition immédiate de l’esclavage, du mariage fixe, de la peine de mort, enfin tous ceux qui tendent à diminuer l’énergie des Lois répressives politiques, civiles, etc., etc., ou à supprimer les Lois disciplinaires sans avoir présenté et fait accepter préalablement un Régime supérieur à celui que ces Lois soutiennent.
  2. Les Immobilistes politiques et sociaux, les Conservateurs effarouchés, tremblant à l’idée de tout changement, les Moralistes, les Philosophes, etc., qui, faute de connaître la nature de l’Homme et confondant la Passion avec ses faux Essors, la Cause avec un de