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ralement se soutenir que par le secours des prescriptions religieuses et de la coërcition légale. Ces formes sont donc encore loin d’avoir atteint le caractère de la perfection, ou de réaliser l’Ordre par des moyens tellement favorables à la Liberté, qu’elles n’aient besoin de s’appuyer sur aucune sorte de contrainte pour se soutenir.

S’il est quelque chose d’incontestable au monde, c’est qu’un Système social, dans lequel la Réalisation absolue du Bien Général résulterait de la Liberté absolue de l’Individu, serait le Système social le plus parfait que l’on puisse concevoir, c’est-à-dire le Bien Social Absolu lui-même.

Or, il n’est pas moins incontestable que, pour déterminer théoriquement les conditions de ce Système social parfait, il faut de toute nécessité spéculer théoriquement sur une Liberté absolue de l’Homme, et calculer les combinaisons sociales aptes à produire l’Ordre, dans l’Hypothèse de cette Liberté absolue. C’est précisément ainsi que Fourier a opéré pour calculer et déterminer les Combinaisons dont il n’a cessé jusqu’à son dernier jour de proposer à la Société la Vérification expérimentale.

Ainsi, jusqu’à Fourier, on a cherché seulement à réduire la somme du Mal et à obtenir une Garantie relative de l’Ordre contre les attaques de la Liberté, en agissant par contrainte sur l’Être humain, c’est-à-dire en enfermant purement et simplement la Liberté passion-