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No 7. — SAINTE-ROSE.

Lettre du Maire au Président du conseil colonial.
Sainte-Rose, 20 juillet 1847.
Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre lettre du 11 courant, accompagnant l’adresse au roi votée par le conseil colonial dans la séance du 10. Je m’empresse de vous transmettre l’adhésion des principaux propriétaires de ma commune à cette adresse.

Notre position devient de plus en plus difficile et notre avenir se compromet tous les jours. Une solution à un tel état de choses est à désirer. Le travail diminue, les ateliers sont en fermentation et opposent aux propriétaires une force d’inertie que rien ne peut vaincre. La moindre punition infligée à un nègre, ou même une menace de punition, est suivie d’un marronage de quinze jours et quelquefois de plusieurs mois. Voilà, monsieur le président, le véritable état des choses dans ma commune, dont les ateliers avaient toujours été animés d’un bon esprit.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, etc.

Le Maire,
Signé Le Boyer.

Nous, principaux propriétaires de la commune de Sainte-Rose, déclarons approuver la marche suivie par le conseil colonial à sa dernière session, et donner notre adhésion à l’adresse au roi votée dans la séance du 10 du courant.

(Suivent les signatures, au nombre de 17.)