soit, autrement il y aurait eu du vilain… Je ne comprends pas… Non, tout cela me dépasse… Enfin, c’est fini, maintenant… »
À ce moment, j’entendis la voix profonde de Kurtz derrière le rideau. — « Me sauver !… Vous voulez dire, sauver l’ivoire… Ne m’en contez pas… Me sauver… Mais c’est moi qui vous ai sauvés !… Vous contrariez tous mes projets pour le moment… Malade, malade !… Pas si malade que vous aimeriez à le croire… Tant pis… J’arriverai bien malgré tout à réaliser mes idées… Je reviendrai… Je vous ferai voir ce qu’on peut faire… Avec vos misérables conceptions d’épicier, vous vous mettez en travers de mon chemin… Je reviendrai… Je… »
« Le Directeur sortit. Il me fit l’honneur de me prendre par le bras et de me mener à l’écart. — « Il est très bas, vraiment très bas ! » fit-il. Il crut nécessaire de pousser un soupir, mais négligea de paraître affligé en proportion… « Nous avons fait ce que nous pouvions pour lui, n’est-il pas vrai ?… Mais il n’y a pas à dissimuler le fait : M. Kurtz a fait plus de tort que de bien à la Société. Il n’a pas compris que les temps n’étaient pas mûrs pour l’action rigoureuse. Prudemment, prudemment, — c’est là mon principe. Il nous faut être prudent encore. Pour quelque temps ce district nous est fermé ; c’est déplorable… Dans l’ensemble le commerce en souffrira. Je ne nie pas qu’il n’y ait une remarquable quantité d’ivoire