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imposer ainsi qu’à la postérité ? si l’Inde est un légitime objet de conquête pour nos armées ? si c’est un devoir de la recouvrer ? si nous sommes tenus, enfin, pour quelques avantages douteux, de lui infliger de propos délibéré toutes les horreurs de la guerre ?

Je ne veux point représenter ici les vicissitudes de la lutte : on ne peut, humainement, y trouver qu’un pénible intérêt. Je la réprouve énergiquement, et le mot de regret serait trop faible pour exprimer mon sentiment touchant la conduite que nous avons tenue dans l’Inde avant la révolte. Elle a été singulièrement caractérisée par un de nos hommes d’État en ce pays, dans cette phrase hardie : « Nous avons marché comme des conquérants. » Je ne vois aucune