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dustriel désordonné, sous lequel tend à s’écraser toute digne amélioration morale[1].

Car quel dogme ira-t-on prêcher chez les populations étrangères à l’Occident ?

Aucune doctrine quelconque ne gouverne actuellement les esprits. Il y a sans doute de puissants éléments d’ordre dans notre forte civilisation occidentale, mais ils sont sans aucun lien, aucune doctrine ne les dirige, et le positivisme seul pourra les rallier.

La vie réelle a échappé en Occident aux croyances anciennes. Nous ne pouvons donc transporter maintenant hors de chez nous, que le spectacle de notre anarchie, ou le tableau plus triste encore d’un scepticisme dégradant.

  1. Notre illustre Montesquieu a exprimé d’une manière piquante cette disposition d’esprit : « Mais, si quelqu’un par hasard, apprenait à la compagnie que j’étais Persan, j’entendais aussitôt autour de moi un bourdonnement. Ah ! ah ! monsieur est Persan ? c’est une chose bien extraordinaire ! comment peut-on être Persan ? »