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qu’une longue, et vaste, et puérils mystification. Aussi en ce cas, le succès de la raillerie prouvait seulement, l’affaissement de la doctrine antérieure, et l’opportunité de la doctrine nouvelle. Ainsi dès l’origine, le catholicisme ne put pas même rendre justice au passé d’où il émanait. Il fut ingrat dès son berceau.

Ce défaut originel s’est toujours conservé ; dans la pratique des choses, il n’a pu être convenablement modifié que par la sagesse d’un sacerdoce toujours si supérieur à sa doctrine[1] ; si le catholicisme a pu méconnaître d’où il sortait, que sera-ce donc, lorsqu’il s’agira de peuples si éloignés, et de mœurs si différentes des nôtres. Aussi n’a-t-il su voir en général, dans les religions de l’Orient (Turquie, Chine, Inde) que des aberrations plus ou moins monstrueuses, au lieu de les

  1. On doit remarquer, en effet, que c’est l’introduction du génie social de Rome dans la constitution du sacerdoce catholique, qui a procuré à celui-ci sa haute efficacité. Aussi le vrai catholicisme at-il été justement qualifié de la dénomination de romain.