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la mécanique, on ne peut augmenter la force qu’en diminuant la vîtesse, ces méthodes, qui dirigeront le génie dans la découverte des vérités nouvelles, ont également ajouté, et à sa force, et à la rapidité de ses opérations.

Enfin, ces changemens eux-mêmes étant la suite nécessaire du progrès dans la connoissance des vérités de détail, et la cause qui amène le besoin de ressources nouvelles produisant en même-temps les moyens de les obtenir, il résulte que la masse réelle des vérités que forme le systême des sciences d’observation, d’expérience ou de calcul, peut augmenter sans cesse ; et cependant, toutes les parties de ce même systême ne sauroient se perfectionner sans cesse, en supposant aux facultés de l’homme la même force, la même activité, la même étendue.

En appliquant ces réflexions générales aux différentes sciences, nous donnerons, pour chacune d’elles, des exemples de ces perfectionnemens successifs, qui ne laisseront aucun doute sur la certitude de ceux

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