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chute précipitée de cette nation, qui, après avoir régné des bords de l’Océan atlantique aux rives de l’Indus, chassée par les barbares de la plus grande partie de ses conquêtes, n’ayant conservé les autres que pour y présenter le spectacle hideux d’un peuple dégénéré jusqu’au dernier terme de la servitude, de la corruption, de la misère, occupe encore son ancienne patrie, y a conservé ses mœurs, son esprit, son caractère, et a su y reconquérir, y défendre son ancienne indépendance.

J’exposerai comment la religion de Mahomet, la plus simple dans ses dogmes, la moins absurde dans ses pratiques, la plus tolérante dans ses principes, semble condamner à un esclavage éternel, à une incurable stupidité, toute cette vaste portion de la terre où elle a étendu son empire ; tandis que nous allons voir briller le génie des sciences et de la liberté sous les superstitions les plus absurdes, au milieu de la plus barbare intolérance. La Chine nous offre le même phénomène, quoique les effets de ce poison abrutissant y ayent été moins funestes.