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de la main ſoient flexibles & mobiles, il faut encore que la Statue puiſſe les remarquer les unes après les autres, & s’en faire des idées exactes. Quelle connoiſſance auroit-elle des corps par le tact, ſi elle ne pouvoit connoître qu’imparfaitement l’organe avec lequel elle les touche ? Et quelle idée ſe formeroit-elle de cet organe, ſi le nombre des parties en étoit infini ? Elle appliqueroit la main ſur une infinité de petites ſurfaces. Mais qu’en réſulteroit-il ? Une Senſation ſi compoſée, qu’elle n’y pourroit rien démêler. L’étude de ſes mains ſeroit trop étendue pour elle ; elle s’en ſerviroit ſans