Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/201

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’être, je n’imagine pas comment elle pourroit la ſentir étendue. Nous n’avons point de terme, pour rendre avec préciſion le ſentiment, qu’a d’elle-même la Statue modifiée par pluſieurs couleurs à la fois. Mais enfin elle connoît qu’elle exiſte de pluſieurs manieres ; elle s’apperçoit en quelque ſorte comme un point coloré, au-delà duquel il en eſt d’autres, où elle ſe retrouve ; & à cet égard, on peut dire qu’elle ſe ſent étendue. Mais puiſqu’elle ne peut pas déterminer le nombre des couleurs qui la modifient en même tems, puiſque ces couleurs ne ſe