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la regarde comme mutile pour moi, en comparaison de celle que j’acquiers. Il est vrai encore que je pourrai même vendre le blé nécessaire à ma consommation ; mais je ne le vendrai que parce qu’étant assuré de le remplacer, je trouve un avantage à vendre d’un côté pour racheter de l’autre. En un mot, quelque supposition qu’on fasse, il faut toujours, en remontant de vendeur en vendeur, arriver à un premier qui ne vend et ne peut vendre que son surabondant. Voilà pourquoi je dis que le surabondant est la seule chose qui soit dans le commerce (1).

Lorsque les colons commercent immédiatement les uns avec les autres, ils échangent leur propre surabondant.