Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/599

Cette page n’a pas encore été corrigée

péages, les douanes, les maîtrises, les privilèges exclusifs, les impôts sur les consommations, les variations des monnoies, l’exploitation des mines, les emprunts de toutes espèces de la part du gouvernement, la police des grains, le luxe d’une grande capitale, la jalousie des nations, enfin l’esprit de finance qui influe dans toutes les parties de l’administration. Alors le désordre est au comble. La misère croît avec le luxe : les villes se remplissent de mendiants : les campagnes se dépeuplent ; et l’état qui a contracté des dettes immenses, semble n’avoir encore des ressources que pour achever sa ruine. On a pu voir dans la premiere partie de cet ouvrage, que la science économique, difficile parce qu’elle est naturellement compliquée, devient facile lorsqu’on la simplifie, c’est-à-dire, lorsqu’on la réduit à des notions élémentaires, qui, étant déterminées avec précision, paroissent