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au commerce, et que par contre coup elles ruinoient l’agriculture, elles vouloient être commerçantes, et chacune vouloit l’être exclusivement. De-là des guerres fréquentes dans l’Inde, dans l’Asie, et des révolutions continuelles dans le commerce. Il tomboit successivement par-tout, et il ne se relevoit que foiblement chez les nations qui avoient eu plus de succès. Toutes contractoient des dettes, toutes multiplioient les impôts ; et pour soutenir le commerce, elles paroissoient à l’envi ruiner l’agriculture, sans laquelle cependant il n’y a point de commerce. Le désordre étoit par-tout le même, ou à peu près.

On sentit enfin que les terres sont le plus grand fonds de richesses ; et pour encourager l’agriculture, on proposa chez les troyens, de permettre tout à la fois l’exportation et l’importation des bleds. Notre sol, disoit-on, naturellement fécond, sera pour nous, s’il est bien