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Au temps de nos cités, la justice s’administroit de la manière la plus simple, c’est-à-dire, avec peu de loix et peu de magistrats. Sous la monarchie, les loix se multiplièrent avec les tribunaux, les magistrats et les suppôts de toutes espèces. De toutes les causes qui concoururent à cet abus, il n’en est qu’une qui entre dans mon plan : c’est la création d’une multitude d’offices ; création dont les souverains se firent une ressource. Il faut, dans une monarchie, que les charges de magistrature soient vénales ; parce que si elles ne l’étoient pas, l’intrigue les vendroit, et l’administration de la justice seroit