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devinrent chers et rares, au lieu qu’ils auroient été à bas prix et communs. Je reviens aux conséquences que j’ai déjà répétées : diminution dans la consommation, dans la production, dans la cultivation, dans la population ; et j’ajoute, naissance du luxe, accroissement de misère.


Le vrai moyen de faire contribuer tout le monde, c’étoit de mettre des impôts sur les consommations, et nos quatre monarques en mirent sur toutes. Ils se persuadoient que cette imposition seroit d’un grand produit pour eux, et en même temps d’un poids médiocre pour leurs sujets. Car, en fait d’administration, on concilie souvent les contradictoires.

Mais ils se trompoient, et sur le produit qui n’est pas aussi grand qu’il