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Tous ces corps seront forcés à de grandes dépenses, soit pour payer les impôts, soit pour suivre leurs procès, soit pour faire la recherche de ceux qui travailleront, sans avoir été incorporés dans une maîtrise ou dans une communauté.

Forcés à des dépenses, chacun d’eux lèvera sur ses membres des fonds communs ; et ces fonds seront dissipés en assemblées, en repas, en édifices, et souvent en malversations.

Ces dépenses seront reprises sur les marchandises qu’ils débitent. Ils feront la loi aux consommateurs, parce qu’ayant seul le droit de travailler, ils fixent à volonté le prix de leur travail. En quelque nombre que soient les artisans et les marchands, il faut que tout renchérisse ; parce qu’il faut que les maîtrises et les communautés retrouvent toujours de quoi renouveller les fonds communs qu’elles dissipent.

Il y a d’ailleurs, dans ces maîtrises et communautés, l’esprit