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dans le commerce une plus grande quantité de marchandises, et des marchandises d’un plus haut prix.

Nous avons vu des manufactures jusques dans des villages ; mais ce sont des manufactures qui ne vendent pas au loin, et qui, par conséquent, ne font circuler les richesses que dans les lieux où elles sont établies.

C’est donc aux manufactures érigées dans les villes, à produire une circulation générale parmi toutes nos cités. Les ouvrages qui en sortent, faits pour être recherchés par-tout, se vendent par-tout ; et le commerce qu’on en fait, occasionne de toutes parts une suite d’échanges qui met tout en valeur. Je nomme marchandes les provinces où il y a des manufactures de cette espèce, et agricoles celles où il n’y en a pas.

Observons le commerce entre les unes et les autres. Si une province agricole achète des draps et des toiles avec le surabondant de ses productions, ou avec une quantité