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établies dans les villes. Comme ils sont d’un plus grand prix, l’augmentation, occasionnée par les frais de transport, est peu de chose par comparaison à ce prix. Les artisans ne sont donc pas réduits à n’être payés que par les propriétaires des villes qu’ils habitent. L’argent leur arrive de tous les lieux où leurs ouvrages sont recherchés. Ce sont eux proprement qui creusent les canaux, par où les richesses concourent dans les villes ; canaux qui forment plus de branches et des branches plus étendues, à mesure que l’industrie fait des progrès. Telle est donc en général la répartition des richesses entre les campagnes et les villes : c’est que les campagnes sont riches en productions par le travail du laboureur ; et que les villes sont riches en argent par les revenus des propriétaires et par l’industrie des artisans. Mais de campagne en campagne, et de ville en ville, cette répartition