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des villes, parce qu’alors de plus grandes consommations donnent un nouvel essor à l’industrie. Les terres sont mieux cultivées, les arts se multiplient et se perfectionnent.

Tous ceux qui se partagent ces richesses acquièrent sur elles un droit de propriété, qui est sacré et inviolable. On acquiert ce droit soi-même par son travail, ou on l’acquiert parce qu’il a été cédé par ceux qui l’ont acquis. Dans un cas comme dans l’autre, on dispose seul dés choses qu’on a en propriété ; aucune puissance ne peut, sans injustice, y mettre un prix au-dessous de celui que nous y mettons nous-mêmes ; et c’est à la concurrence uniquement qu’il appartient de régler le prix de chaque chose.

Comme le champ est au colon qui le cultive, et que tous ceux qu’il emploie à la culture acquièrent un droit de co-propriété sur le produit : de même, dans toute entreprise, il y a un