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Ils supposent, d’un côté, productions surabondantes, et, de l’autre, consommations à faire.

C’est donc le surabondant qui est dans le commerce, soit que les colons fassent par eux-mêmes leurs échanges, et alors le commerce se fait immédiatement entre les producteurs et les consommateurs ; soit que les échanges se fassent par l’entremise des marchands, trafiquans ou négocians, et alors les commerçans sont comme des canaux de communication entre les producteurs et les consommateurs.

Le surabondant, qui n’avoit point de valeur entre les mains des producteurs, en acquiert une lorsqu’il est mis entre les mains des consommateurs. Le commerce donne donc de la valeur à des choses qui n’en avoient pas. Il augmente donc la masse des richesses.

Cette masse s’accroît encore avec les arts, qui, en donnant des formes