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nos habitudes, et donnent de la valeur à une multitude de productions et de matières travaillées, que nous avons mises parmi les choses de seconde nécessité.

La valeur de ces choses, en proportion avec leur rareté et leur abondance, varie encore suivant l’opinion vraie ou fausse que nous avons de cette rareté et de cette abondance.

Ces valeurs, estimées par comparaison, sont ce qu’on nomme le prix des choses D’où il arrive que, dans les échanges, les choses sont réciproquement le prix l’une de l’autre, et que nous sommes tout-à-la-fois, sous divers rapports, vendeurs et acheteurs.

C’est par la concurrence des vendeurs et des acheteurs que se règlent les prix. Ils ne peuvent se régler qu’aux marchés, et ils y varieront peu, s’il est permis à chacun d’y apporter ce qu’il veut et la quantité qu’il veut.

Or les échanges qui se font dans les marchés sont ce qu’on nomme commerce.