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une liberté pleine et entière.

Je réponds que, si elle accordoit la première, et par conséquent seule, cette liberté, il n’y auroit pour elle ni avantage, ni désavantage, puisque alors elle n’exporteroit point, et qu’on n’importeroit point chez elle. Car, pour que l’exportation soit possible en France, il faut que nous puissions importer chez l’étranger, et il faut que l’étranger exporte pour qu’en France l’importation puisse avoir lieu.

Cette question est donc mal présentée. Je demanderois plutôt quel seroit l’avantage ou le désavantage de la France, si elle accordoit à l’exportation et à l’importation une liberté permanente et jamais interrompue, tandis qu’ailleurs l’exportation et l’importation seroient tour-à-tour permises et prohibées.

Les grains sont une des branches du commerce de commission que fait