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qu’ils paient que subsistent les fermiers, les artisans, les marchands, et voilà pourquoi les écrivains économistes les jugent indépendans.

Mais, si les terres n’étoient pas cultivées, les matières premières manqueroient aux artisans, les marchandises manqueroient aux commerçans, les productions de toutes espèces manqueroient aux propriétaires, et le pays ne suffiroit pas à la subsistance de ses habitans. Il n’y auroit plus proprement ni artisans ni marchands. ni propriétaires.

Les fermiers, comme première cause des productions, paroissent donc à leur tour tenir tous les citoyens dans leur dépendance. C’est leur travail qui les fait subsister. Cependant, si les matières premières n’étoient pas travaillées, l’agriculture et tous les arts manqueroient des instrumens les plus nécessaires. Il n’y auroit plus d’arts, par conséquent, et la société seroit